Jerada : les mineurs clandestins de l'est du Maroc
Jerada est une région du Maroc durement touché par le chômage mais elle a également depuis plusieurs décennies la réputation internationale de cimetière pour jeunes désoeuvrés qui tentent de s'en sortir par tous les moyens.
Chaque jour, des centaines de personnes risquent leur vie pour extraire du charbon dans des fosses abandonnées connues sous le nom de «mines de la mort». Ils vendent le charbon entre 600 et 700 dirhams (65 à 75 euros) la tonne à des entreprises qui le revendront environ deux fois plus.
La petite ville de Jerada, dans l'est du Maroc, était autrefois un phare de l'industrie des mines de charbon, employant 9 000 personnes jusqu'à ce que les autorités dans les années 1990 la mettent à l'arrêt en raison de ses coûts d'exploitation élevés. Le chômage est monté en flèche, engendrant des problèmes sociaux et économiques dans la région et de nombreuses personnes sont parties à la recherche d'une vie meilleure.
Le gouvernement marocain ,qui a pris conscience de l'urgence de la situation difficile vécu par sa population, a commencé les négociations et a annoncé début 2018 plusieurs mesures : de nouveaux services de santé, des projets agricoles, notamment en coopératives, des aides sociales pour les anciens employés de CDM ou encore une zone industrielle. Il a aussi promis de délivrer des licences d’exploitation du charbon et de créer des coopératives de mineurs.